Détail de l'expression
Ce projet ne correspond pas à un sujet d'intérêt général compte tenu de l'énorme écart entre les bénéfices escomptés sur le temps de parcours et le coût réel pour la communauté. De plus, il ne bénéficie pas aux habitants de la region Ile de France qui sont obligés de se rendre à Paris pour prendre le train vers la Normandie. Cette ligne ne fera pas baisser le trafic sur l'A13 pour cette raison notamment mais ce n'est pas la seule. Les utilisateurs de la voiture ne vont pas changer leurs habitudes pour un gain de temps aussi faible. D'autant plus que les billets de train seront chers pour essayer d' amortir le coût du projet. Ce projet n'est pas du tout sérieux ni raisonnable.
Bonjour, Nous vous remercions pour votre contribution. Le projet est une réponse à des besoins croissants à long terme de déplacements par le train, ce que ne permettent pas les infrastructures actuelles. rendre plus attractif le train, c'est favoriser le report modal de la voiture vers un mode de transport décarboné. En effet, une forte augmentation de la demande de voyages en train est prévue entre Paris et la Normandie : d'ici 2035, on attend une hausse de 30 %, puis une nouvelle augmentation de 30 % après 2035, grâce à la mise en service de la LNPN. Cette augmentation de la demande s'explique par les nombreux avantages du train en tant que moyen de transport. Le train présente en effet les coûts externes les plus faibles. En termes de CO2, de pollution de l'air, de bruit, d'espace occupé et d'accidents, il s'avère être une solution de transport durable. Pour répondre à cette hausse de la demande, il est essentiel de développer et d'optimiser le réseau ferroviaire. C’est pourquoi, deux sections de ligne nouvelles : Nanterre à Mantes-la-Jolie et Rouen à Barentin ont été définies comme prioritaires par l'État pour fluidifier les nœuds ferroviaires à l'ouest de l'Île-de-France et à Rouen. Ces voies nouvelles qui viennent s’ajouter aux voies existantes, permettent de faire circuler plus de trains, avec une augmentation des fréquences entre Paris et la Normandie, et aussi pour les trains du quotidien : - en Ile-de-France LNPN libère de la place sur les voies existantes entre Paris et Mantes pour augmenter les fréquences du RER E et ligne J Paris-Vernon - autour de Rouen, LNPN rend possible la mise en place de l’ambition finale du SERM (service express régional métropolitain) avec un doublement des fréquences. (Nota : Les décisions finales relatives aux fréquences, dessertes et amplitude horaire relèvent des autorités organisatrices de la mobilité (Régions). Il est prévu de garder les mêmes politiques d'arrêt que celles existant aujourd'hui avec plus de fréquence). Par ailleurs, la séparation des flux de circulation entre les trains rapides et les trains omnibus sur des voies dédiées séparées permet d’éviter la propagation des perturbations d’un flux sur l’autre et donc d’assurer une excellente ponctualité des trains. L'objectif principal de ces 2 sections de la LNPN n'est donc pas le gain en temps de parcours. Cependant, grâce aux voies nouvelles aptes à de plus grandes vitesses, les trains circuleront aussi plus vite avec des gains de temps de parcours. Cela permettra de réaliser : o Paris-Le Havre en 1h50 avec un arrêt à Rouen (contre 2h10 actuellement). o Paris-Caen en 1h45 (contre 1h55 actuellement). o Paris-Rouen en 1h (contre 1h15 aujourd'hui). o Mantes-la-Jolie à Paris en moins de 30 minutes (contre 37 à 42 minutes actuellement). Pour concrétiser ces améliorations, SNCF Réseau mène plusieurs études pour minimiser les impacts sur la biodiversité, l'agriculture et les zones urbanisées. Un dossier d'enquête publique, incluant une étude d'impact, sera élaboré et présentera le tracé retenu. Les tracés qui n’auront pas été retenus feront l’objet d’une explication sur la raison de leur non sélection. Des mesures pour réduire ou compenser les impacts seront proposées sur la base d'études spécifiques (acoustique, écologique, agricole). À l'issue de l'enquête publique, l'utilité publique du projet pourra être confirmée par décret en Conseil d'État. Le coût total de ces aménagements en Ile-de-France et en Normandie, actualisé aux conditions économiques de 2022, est estimé à ce stade à 5,3 milliards d'euros. Cordialement
Réponse de SNCF Réseau le 7 août 2024