Détail de l'expression

Scénarios de tracés : sous-section tunnel entre la rive gauche de Rouen et le plateau de Caux (76)
Question

Bonsoir Le projet concernant cette sous section ne prend pas en compte la faune, la flore, les terres et les habitants des communes du plateau de Caux. Pour comprendre la motivation qui s'affranchit des éléments cités supra, j'aimerai avoir des retours lors des réunions de concertation sur le coût actualisé en 2024 du projet (les coûts annoncés sont ceux produits en 2014), la durée en gain de temps de la mise en place de cette ligne et sur le tronçon Rouen-Barentin, l'estimation du nombre de passagers journaliers sur ce même tronçon et sur toute la ligne (sachant que les estimations produites datent des enquêtes réalisées en 2012*2014 (il y a eu l'impact COVID depuis et la démultiplication du télétravail). Pourquoi la prolongation du tunnel sur la traversée du plateau de Caux semble, unique moyen de protéger la faune, la flore, les habitants concernés , n'est t elle pas envisagée alors que cette solution est demandée depuis le démarrage initial de ce dossier ? En vous remerciant.

Par anonyme le 13 mai 2024

Bonjour, Nous vous remercions pour vos questions. - Le coût des aménagements prioritaires de la LNPN actualisé aux conditions économiques de 2022 est évalué à 5,3 milliards d’euros. Il correspond à la réalisation des deux sections prioritaires entre Nanterre et Mantes-la-Jolie ainsi qu’entre Rouen et Barentin, comprenant la future gare de Rouen Saint-Sever. - Les estimations de trafic réalisées en 2024 prévoient une progression importante de la demande de voyage ferroviaire sur l'axe : de l'ordre de +30% entre aujourd'hui et 2035, et encore +30% supplémentaire grâce aux apports de LNPN. - Pour y répondre, ces deux sections ont été définies comme prioritaires par l'Etat car elles visent à désaturer les noeuds ferroviaires que sont l'ouest francilien et Rouen. L'objectif principal de ces 2 sections de la LNPN n'est donc pas le gain en temps de parcours, mais l'augmentation de la capacité ferroviaire : LNPN rendra ainsi possible le doublement des fréquences entre Paris et la Normandie notamment. - Cela étant dit, grâce aux voies nouvelles aptes à de plus grandes vitesses, les trains circuleront plus vite avec des gains de temps de parcours dès la mise en service des sections prioritaires. Entre l’Île-de-France et la Normandie, l’objectif est de relier, pour les trains les plus rapides, Paris au Havre en 1h50 (avec arrêt à Rouen) contre 2h10 actuellement, et Paris à Caen en 1h45, contre 1h55 actuellement. Paris-Rouen, qui s’effectue en 1h15 aujourd’hui, pourra être relié en 1h dès la mise en service des premières sections de la LNPN. En Île-de-France, grâce à la création de voies nouvelles circulables à 200 km/h entre Nanterre et Mantes-la-Jolie, la LNPN permettra de relier Mantes-la-Jolie à Paris en 25 minutes. À terme, la création de sections de ligne nouvelle complémentaires entre Barentin et Yvetot, ainsi qu’entre Mantes-la-Jolie et Évreux permettra d’améliorer encore davantage les temps de parcours. - A ce jour, SNCF Réseau n'est pas mandaté par l'Etat pour étudier la solution d'un tunnel sur le plateau de Caux. Les études en cours de réalisation comprennent une analyse des enjeux liés à la biodiversité, à l’agriculture et aux habitants. La concertation porte sur plusieurs scénarios de tracés et a pour objectif d’éclairer le choix de la maîtrise d’ouvrage vers un scénario préférentiel, de moindre impact, qui devra être validé par le comité de pilotage du projet. Le scénario qui sera retenu sera approfondi de manière à éviter et/ou réduire autant que de possible les impacts sur le territoire. Il fera l’objet d’un dossier d’enquête d’utilité publique (incluant une étude d'impact qui sera soumise à l'avis de l'Autorité environnementale) visant à démontrer que le projet retenu est d'utilité publique et qu'il est le meilleur compromis entre ses impacts positifs, et négatifs, comparativement aux autres solutions étudiées. Ce dossier sera assorti de mesures de réduction voire de compensation des impacts sur la base d’études spécifiques (notamment acoustique, écologique, agricole) Au terme de l’enquête d’utilité publique et sur la base du dossier et du rapport motivé de la commission d’enquête, l’utilité publique pourra être confirmée par décret en Conseil d’Etat. Cordialement

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Réponse de SNCF Réseau le 15 juillet 2024